Ma vie, c’est ça, c’est une histoire de chemin(s).

D’où viens-tu Charline ?

On me pose souvent cette question. Je ne sais jamais comment répondre. Non pas qu’il n’y ait rien à dire. Bien au contraire. Mais par où commencer ?

Je suis née un 17 décembre, à Grenoble. Je suis sagittaire. C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi cela veut dire beaucoup : optimiste, courageux et sincère, mais aussi indépendant, insolent, sauvage.

J’ai deux frères et je tiens la « fameuse » place du milieu. Je mets volontairement des guillemets car je n’ai jamais souffert de la place du milieu, mais plutôt d’être la seule fille. Ceci explique sans doute mon caractère bien trempé, une main de fer dans un gant de velours.

Je m’appelle Charline et le prénom que je porte signifie : force et puissance. Il n’y a pas de hasard. Pendant très longtemps ma seule devise était : « Quand on veut, on peut. »

J’ai passé mon enfance dans la nature, et plus particulièrement dans les montagnes, car mes parents sont des amoureux de la randonnée. De toute mon enfance, je me rappelle nos innombrables balades, quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins. Cela m’a appris le goût de l’effort, la persévérance, pour parvenir au sommet. Mais aussi, la fierté d’arriver au bout, de regarder tout le chemin parcouru, d’admirer la jolie vue, la prise de hauteur une fois arrivée en haut.

« Ma vie, c’est ça, c’est une histoire de chemin(s). »

Les chemins que nous choisissons d’emprunter, ceux que nous rebroussons car déjà trop battus, mais surtout ceux que nous défrichons, que nous inventons. Mon chemin, celui qui me guide est celui de l’aventure, du défrichage, de l’exploration, de l’élévation. C’est dans mon ADN, je suis une ouvreuse de voie, portée par l’envie d’explorer toujours plus, autrement, différemment, de prendre de la hauteur. Dans cette aventure, le terrain de jeu est immense et il n’y a pas de destination finale. Je suis un électron libre, une éternelle curieuse.

Tu m’as aussi demandée quelle a été ma trajectoire. Celle qui m’a amenée au graphisme, à la Direction Artistique.

Je te raconterai que mon goût pour la création, je le dois à mon grand-père maternel, qui m’a initiée pendant mon enfance, à l’Art. Nous avons arpenté ensemble de nombreux musées. Nous sommes restés poster devant une multitude de tableaux que je ne comprenais pas. Aujourd’hui je suis pleine de gratitude envers lui d’avoir semé l’une des plus belles graines. Celle de l’inspiration, de la créativité, la graine de l’artiste qui sommeille en chacun de nous.

Mes études supérieures ont été studieuses mais plutôt laborieuses, j’ai beaucoup œuvré pour apprendre. Et je garde de très mauvais souvenirs de soutenances orales durant lesquelles le jury démontait mon projet pièce par pièce, juste pour voir si je tenais le coup.

Et toujours cette question sans réponse qui me taraudait l’esprit : comment être utile ? Parce qu’une chose était sûre, je ne voulais pas faire de la publicité. Vendre des produits de consommation qui ne servent pas l’Humanité.

Un diplôme en poche plutôt raté, une estime de moi au fond des baskets. Nous sommes en 2005.

Aujourd’hui, je le sais, c’est parce que le chemin n’a pas été facile, que je me suis accrochée.

« On n’a rien sans rien. Cela ne tombe pas du ciel. »

La première claque de ma vie professionnelle, je l’ai reçue à 21 ans, lors de mon stage de fin d’études au sein d’un collectif de graphistes engagés, militants. Ils m’ont ouvert les yeux et la voie. Ils m’ont montré qu’il était possible de faire correspondre le fond et la forme. D’aligner ses convictions, ses valeurs avec sa propre contribution ET d’en vivre. LE déclic. Véritable point de départ vers ma future vie : éclairer, être utile. À quoi ? Comment ? Pourquoi ? Une (en)quête de plusieurs années.

 

Créer selon ses convictions, avec son cœur et son âme. Et ne rien lâcher.

Septembre 2005, je prends la décision de quitter Paris, pour venir m’installer à Lyon, me rapprocher de ma famille et des montagnes. Décembre (encore une fois, rien n’est anodin), je décroche mon premier travail au sein d’un collectif de graphistes. Je ne le sais pas encore, mais il va m’offrir toutes les clefs vers MA liberté.

With love,

Charline

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