Cri du cœur

Nous sommes début juin 2021, et je ressens le besoin impérieux d’écrire, de t’écrire. J’ai envie de te dévoiler ce qui me traverse en ce moment. Ce par quoi je suis habitée, animée.

Je me questionne sur ma place dans le monde, sur mon utilité, sur ce que j’apporte aux autres. Pourquoi j’ai choisi d’avoir un métier de création. Choisit-on vraiment qui on est et sa destinée ou est-ce déjà tout tracé ? Est-ce que tout n’est pas déjà là ?

Je traverse une période de doute immense où j’ai une mauvaise image de moi-même. Je suis dans la culpabilité, dans des croyances blessantes, de l’auto-sabotage. J’ai toujours la sensation de ne jamais donner assez. De ne pas arriver à combler, d’être à la hauteur. Je suis beaucoup trop exigeante avec moi-même. D’où me vient cette croyance ancrée profondément que je dois tout donner jusqu’à m’oublier ?

Je trouve difficile d’être une femme, mère et entrepreneure en 2021.

Cela me révolte que les mères et les pères ne soient pas sur un même pied d’égalité.

Cela me révolte qu’il y ait encore aujourd’hui une énorme différence de carrière, salaire, condition entre homme et femme, à mon âge, bientôt 40 ans.

La société a encore du chemin à faire pour évoluer et casser les codes, le cadre, les diktats.

Je n’ai d’ailleurs jamais été d’accord avec l’autorité. Ma nature me pousse à aller à l’encontre, à contre-courant. Comme pour casser ce qui existe et pour créer de nouveaux récits, de nouveaux paradigmes. Pourquoi devons-nous subir une vie qui ne nous épanouit pas, se contenter d’un monde qui ne nous convient pas ? Nous avons toujours le choix, non ?

Est-ce que le gens ne se mettent pas des barrières tout seul ? Parce que c’est tellement plus difficile de choisir, de se révolter, de s’assumer soi pleinement. D’ouvrir les voies. De choisir sa vie, de tracer SA route.

Moi je ne sais pas faire autrement. C’est ma nature. Jeune, on me traitait d’insolente parce que je ne voulais pas écouter, ni respecter l’ordre établi. Ma liberté est mon étendard, ma quête.

La liberté est pour moi mon point de départ. Elle est mon moteur. Grâce à elle, je peux voguer, barouder, virevolter, aller, venir, explorer, défricher. On ne peut pas me mettre en cage. Lorsque j’ai l’impression qu’on veut me verrouiller, je fuis.

Je suis libre de donner du sens à ce que je fais. J’ai besoin que les choses fassent sens, pour moi, qu’elles ne soient pas vides. Qu’elles résonnent. Qu’elles m’inspirent.

On m’a dit que j’avais peur de l’engagement. Ce n’est pas du tout ça. J’ai peur de la connerie humaine, de la roue de hamster, des gens qui subissent et ne questionnent pas, de la lâcheté, de la facilité.

Bien au contraire, je suis engagée cœur, corps et âme dans cette vie-là, celle que je choisis chaque jour, celle que je bâtis, avec sens et bienveillance.

With love

Charline

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