Renouer avec la poésie du monde

J’ai envie de créer un nouveau récit, un nouveau paradigme pour mon monde. Je veux incarner ce en quoi je crois. La liberté de pouvoir choisir une vie qui a du sens, qui est utile à soi d’abord car elle te permet de grandir, de t’épanouir et par effet papillon, fait grandir les autres et le monde.

Un monde où c’est juste, profond, équilibré, beau.

La justesse. Faire quelque chose qui est Juste est un travail vraiment difficile car il demande de l’engagement, de la sincérité, dans ce que tu fais, dans qui tu es, dans ce que tu veux incarner. La Justesse ne se fait pas sans mise à nu. Sans déposer les armes. Sans vulnérabilité, empathie et sensibilité.

La profondeur. J’aime naviguer, me plonger dans les méandres de l’Être humain, dans sa richesse de paysages intérieurs. Avoir accès à ce qu’il porte au fond de lui. Sans filtre, sans fard. A nu, en toute vulnérabilité. Chacun porte une part de lumière et une zone d’ombre. Chacun a le droit d’être vulnérable. C’est ce qui rend notre monde plus humain, plus authentique. Même dans le plus beau des lacs, il y a toujours de la vase. J’aime gratter le vernis. La perfection n’existe pas. C’est un leurre. Une quête de non-sens car ce qu’on aime le plus chez les gens, ce sont leurs imperfections, leurs fêlures.

L’équilibre. Ce point d’équilibre si difficile à trouver car il est sans cesse en mouvement et te demande de te remettre en question tout le temps, de rester dans le mouvement, dans le flow. D’apprendre à t’écouter, à ne pas t’oublier, à te reconnecter à toi, à ton Intuition.

Est-ce que c’est juste pour toi ? Est-ce que cela sonne vrai ? Est-ce que cela vibre ? Es-tu transpercé ? Ressens-tu des choses physiquement ? Écoute. Ressens. Observe. Capte. Vibre. Reste vivant.

La beauté. Je m’attache à voir la beauté dans le monde. Dans les plus petits détails quotidiens. Une brise qui fait frémir les feuilles un soir d’été, un rayon de lumière qui pénètre à travers cet épais ciel lourd de nuages, les oiseaux qui chantent dès le printemps venu, ce rire d’enfant au coin de la rue, cette lumière qui vient réchauffer ton visage si tu prends le temps de le lui offrir, toutes ces nuances de couleurs dans la nature qui virevoltent aux différentes heures de la journée… La beauté est le sublime, elle a ce pouvoir de bouleverser, de soulever, d’enthousiasmer. La beauté est partout pour qui sait la voir, la regarder, prendre le temps de la contempler. C’est poser son regard sur le monde de cette manière-là.

J’ai longtemps cru que cette façon de voir le monde était normal, commune. Car elle était pour moi si naturelle. C’était sans compter sur la découverte de mon hypersensibilité. Je suis enchantée, transportée par d’infimes petits miracles du quotidien.

Cette capacité « à voir le sublime, à être transportée, à être traversée par la foudre, ce merveilleux qui frappe et fait qu’un ouvrage élève, ravit, transporte, » selon Boileau.

Tes yeux méritent de rester ouverts sur la poésie du monde. Le sublime est une expérience indispensable pour moi, qui s’accomplit avec les sens, avec le cœur, pour créer, imaginer, s’enflammer et dépasser le monde habituel.

« Tu vas à la rencontre du Beau, le Sublime, lui, s’empare de toi sans crier gare. Il est l’émotion dans le silence d’une forêt où les chênes se dressent, il est l’enchantement face à un ciel étoilé, il est l’élévation devant les sommets enneigés qui se perdent dans les nuages. »

Je cherche un monde qui a une âme, un monde plus grand, plus vivant, plus vibrant. Je veux l’habiter autrement, dans l’émotionnel et le sensible.

Renouer avec la poésie du monde.

With love,

Charline

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